C’est avec précision et habileté que le préparateur Georg Ruprecht et son équipe donnèrent une vie apparente au butin de chasse kényan. La technique, révolutionnaire à l’époque, consistant à coller des peaux sur des modèles anatomiquement exacts, ouvrit de nouveaux horizons. À partir de 1923, les peaux et les cornes des animaux permirent de reconstituer des répliques stupéfiantes.

Comme beaucoup d’autres préparateurs importants de son époque, Georg Ruprecht se concevait comme un artiste et un artisan : la mise en scène était essentielle, mais elle devait présenter un cadre aussi proche de la nature que possible. C’était un objectif ambitieux, car, dans l’atelier, on ne connaissait « l’Afrique » par ouï-dire : les illustrations et l’imagination devaient suffire.